Qu’est-il arrivé aux lois sur le droit d’auteur dans les médias sociaux ?

mars 8, 2021 Par Admin Non

À l’ère de l’analogique, il était beaucoup plus facile d’appliquer et de faire respecter la législation sur le droit d’auteur. Vous pouviez savoir si quelqu’un d’autre copiait votre travail et vous pouviez y remédier immédiatement (par exemple en intentant un procès). En effet, à l’ère analogique, les plateformes de création de contenu étaient limitées aux plus grandes entreprises de médias et aux plus grands éditeurs.

Mais pensez à l’ère numérique : il y a tellement de contenu créé à partir de millions de comptes de médias sociaux qu’il est presque impossible de savoir si quelqu’un copie votre travail. Et voici le point vraiment important proposer par l’agence de refonte site web a Lyon: la mentalité de partage et de mélange des médias sociaux signifie qu’il est devenu socialement acceptable d’utiliser le travail de quelqu’un d’autre de la manière que vous voulez.

Twitter et les lois sur le droit d’auteur

Pensez à Twitter, par exemple. Si une personne que vous suivez sur Twitter publie un commentaire très drôle ou un nouveau mème hilarant, vous avez plusieurs options. Vous pouvez re-tweeter le commentaire sans commentaire unique de votre part, mais en faisant apparaître le contenu sous votre propre identifiant Twitter. C’est parfaitement acceptable et même encouragé. C’est également tout à fait acceptable dans le cadre des directives d'”utilisation équitable” destinées à faire respecter les droits d’auteur, car vous ne causez pas de préjudice économique à la personne d’origine (si tant est que vous l’aidiez, en lui apportant davantage de disciples).

Mais qu’en est-il si vous décidez d’utiliser le contenu publié sur Twitter pour votre usage personnel ? Pensez à ce qui s’est passé en 2010, lorsqu’un photographe indépendant en Haïti a pris des photos étonnantes de la catastrophe du tremblement de terre et les a immédiatement postées sur Twitter, en espérant que ces photos ne seraient utilisées que pour encourager les gens à faire des dons pour les secours aux victimes du tremblement de terre.

Cependant, une chose très intéressante s’est produite ici : l’agence de presse de renommée mondiale AFP (Agence France Presse) est tombée sur la photo sur Twitter, l’a téléchargée, puis l’a distribuée dans le monde entier sous son propre nom. L’AFP a affirmé qu’elle était protégée par les conditions d’utilisation de Twitter, mais le photographe malchanceux n’en était pas si heureux. Il a rapidement intenté une action en justice contre l’AFP, alléguant une violation du droit d’auteur. (Et pour cause !)

Instagram et lois sur les droits d’auteur

Ou pourquoi pas Instagram ? Sur ce réseau social, il est trop fréquent que les gens s’approprient le travail des autres comme s’il s’agissait du leur. Qui va vraiment savoir si votre tasse de café du matin, magnifiquement photographiée, était votre propre travail ou celui de quelqu’un d’autre ? Ici aussi, il existe une zone d’ombre en ce qui concerne ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. La plupart des gens savent instinctivement qu’ils doivent au moins mentionner le nom du photographe d’origine.

Mais certaines personnes n’ont apparemment pas compris le message. Prenez l’exemple de l’artiste Richard Prince, qui a recherché de superbes photos sur Instagram, les a téléchargées, puis les a transformées en d’étonnantes œuvres d’art de qualité galerie en 2014. Il les a ensuite exposées dans une galerie d’art new-yorkaise et les a vendues à un prix de 100 000 dollars chacune.

Sa défense ? Prince a affirmé qu’il était protégé par les directives d'”utilisation équitable”. Oui, il a complètement copié la photo elle-même, à 100 %, mais il a changé le cadre et a également ajouté ses propres commentaires et légendes astucieux de style Instagram pour accompagner la photo.

Bon sens et droit d’auteur

Mais regardons les choses en face : il est totalement inacceptable d’arracher la photo Instagram de quelqu’un d’autre et de la vendre pour 100 000 dollars. C’est encore plus flagrant que l’AFP qui a arraché la photo du tremblement de terre. L’AFP pourrait au moins prétendre qu’elle le faisait au nom de l’information, et non pour faire de l’argent rapidement !

Pour l’instant, seuls ces grands exemples de respect des droits d’auteur sont appliqués par les tribunaux. Mais, chaque jour, il y a probablement des millions d’exemples de violations de droits d’auteur à petite échelle sur les médias sociaux – et il n’y a absolument aucun moyen de les arrêter, à moins de disposer d’une équipe juridique prête à envoyer une lettre de cessation et d’abstention chaque fois que quelqu’un publie un contenu qu’il ne devrait pas.

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